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1967  19ème étape BORDEAUx-LIMOGES

Introduction

Le Tour de France arrive pour la 5ème fois à Limoges. Cette année, pas de réunion ou de programme d'attente, mais une arrivée officielle, celle du Tour de l'avenir, course qui est ni plus ni moins que l'antichambre du tour de France. L’arrivée de l’étape ne se déroule pas sur la piste cendrée du stade mais sur le boulevard  de Beaublanc devant l’entrée du Parc Municipal.

L'arrivée à Limoges est encore plus symbolique cette année, puisque 3 de nos compatriotes participent aux festivités, pour le Tour de l'avenir, Daniel SAMY (dossard 38) , licencié au CRCL, bien connu des courses de notre région et pour le Tour de France, la révélation de ces 3 derniers mois, Henri RABAUTE (dossard 117), licencié aussi au CRCL et  Raymond POULIDOR (dossard 8), professionnel depuis 7 ans et tournant autour d'une victoire dans cette épreuve.

Le podium d’animation sponsorisé par la station de radio Europe N°1 débute en soirée et est présenté par le célèbre animateur radio Harold Kay. Le programme est une nouvelle fois de qualité avec le célèbre groupe ayant relancé la mode Jazz New Orleans , Les Haricots Rouges. Les fantaisistes sont aussi de la partie en la personne de Sim, mêlant le chant et les parodies irrésistibles. Egalement présente, une jeune idole de la chanson, Monty, chanteur au parcours en dents de scie, que l’on retrouvera bien plus tard pour son célèbre hymne à la gloire de l’AS Saint-Etienne « Qui c’est les plus forts évidemment c’est les verts ».

Le clou du spectacle, c’est bien sûr la vedette internationale DALIDA, qui réalise pour la deuxième fois la tournée du Tour de France après celle de 1964. DALIDA, c’est trente chansons classées en tête des Hit Parades internationaux mais c’est aussi une chanteuse d’origine égyptienne, française d'adoption.

En associant le Tour de l’Avenir au Tour de France, l’organisateur a prévu un deuxième spectacle dans une commune proche de Limoges, Aixe sur Vienne. Le thème proposé est intéressant puisqu’il concerne l’avenir de la chanson avec les artistes des éditions Monde-Mélody : Freddy Houragane, Janine Mangin et Tonio Soave, présenté par Claude Nat. Outre ces artistes débutant dans le show-business, un concours récompense les jeunes talents locaux et des jeux sont ouverts à la participation des spectateurs. Le passage du Tour, toujours le plein d’animation, d’émotion et de souvenirs en perspective.

Présentation de l'étape du Tour de l'Avenir

Film de l'étape du Tour de l'Avenir

HUITIEME ETAPE 193 km.

LIBOURNE-LIMOGES

Jeudi 20 juillet 1967

 

 

 

Libourne

Les Peintures

La Roche Chalais

Ribérac

Lisle

Brantome

Nontron (CR)

 

 

Kms

0

20

33

64

83

101

123

 

Horaires

10h30

11h01

11h21

12h08

12h38

13h05

13h39

Classement de l'étape du Tour de l'Avenir

Classement Général

1. Pingeon (France), 114 h. 23' 53•': 2. Jimenez ((Espagne), à 2' 03"; 3. Letort (Bleuets), à 4' 05": 4. Balmamion (Primavera), à 5' 48"; 5. Aimar (France), à 7' 02"; 6. Janssen (Pays-Bas), à 8' 39"; 7. Manzanèque (Esperanza), à 12' 21-' 8. Huysmans (Belgique). à 13' 57"; 9. Gimondi (Italie). à 15' 50": 10. Bodrero (Primayera), à 19 03" 11. Poulidor (France). à 19' 04"; 12 Monty (Belgique). à 19' 17"; 13. Bayssière (Coqs). à 19' 45"; 14. Van Clooster (D ables Rouges), ,à 22' 30"; 15. Samyn (Bleuets), à 23' 32"; 16. Junkermann (Allema-gne), à 24' 03": 17. Brands (Bel-gique), à 25* 18"; 18. Haast (Pays-Bas), à 25' 39": 19. Gines-Garcia (Espagne), à 26' 38"; 20 Polidori (Primavera). à 28' 45". 21. Schleck (Suisse-Lux.), b. 30' 23'•: 22. Rabaute (Bleuets). à 31' 43": 23. Poggiali (Italie), à 31' 48": 24. Lebaube (Coqs), à 31' 53": 25. Theillière (Coqs), à 33' 11"; 26. Karstens (Pays-Bas), à 33' 31": 27. Delisle (Coqs), à 33' 26"  28. Van Springel (Belgique), à 33' 48"; 29. Van Schil (Diables Rouges), à 35' 56"; 30. Vincentini (Italie). à 36' 24". 31. Wolfshohl (Allemagne). à 38' 32'': 32. Ruegg (Suisse-Lux.). à 40' 22"; 33. Lopez - Rodriguez' (Espagne), à 41' 14"; 34. Colombo, (Italie), à 41' 15"; 35. Shepers (Pays-Bas), à 41' 20": 36. Mastrotto (Coqs). à 41' 42"; 37. Izier (Bleuets), à 41' 56": 38. Reybroeck (Diables Rouges). à 42' 23"; 39. Grain (Coqs), à 42' 28"•' 40. Van Den Berghe (Belgique), à 44' 05". 41. Dumont (Coqs). à 46' 24" 41, Foucher (France), à 47' 07": 41 Diaz (Esperanza), à 48' 01"; 44. Paul Int'Ven (Diables Rouges), à. 48' 13" 45 Spruyt (Belgique), 50'50",46. Chappe (Bleuets) à 52' 04" ; 47. Willy In'T'Ven (D.ables Rouges). à 52' 52" 48.Aranzabal (Esperanza), à 54'46" 49. Santamarina (Espagne), à 55 05"; 50. Ibanez (Esperanza), à 55' 18" 51. Monteyne (Diables Rouges), à 56' 28.' 52. Scandelli (Primevera), à 57' 51"; 53. Wiedemann (Allemagne), à 58' 45"; 54. Raymond (Bleuets), à 1 h. 0' 5"; 55. Metcalte (G-B.), 1 h. 3' 38"; 56. Bingelli (Suisse-Lux.), à 1 h. 3' 49"; 57. Michelotto (Primevera), à. 1 h 4' 19"; 58. Godefroot (Diables rouges), à 1 h. 5' 45": 59. Portaluppi (Primevera), à 1 h. 6'14": 60. DallaBona (Italie), à 1 h. 7' 6 '. 61. Marine (Esperanza,), à 1 h. 7' 22" 62. Van Den Bossche (Belgique) à. 1 h. 8' 3"; 63. Ferretti (Italie), à 1 h. 9' 15": 64 Van Der Vleuten (Pays-Bas), à 1 h. 9' 44"; 65 Sweerts (Diables Rouges), à. 1 h. 10' 16"; 66. Basso (Prlmavera). à 1 h. 11' 7 67. Pfenninger (Suisse-Lux.). à 1 h. 14' 32"; 68. Hoban (G.-B.). à 1 h. 14' 53"; 69. Milliot (Bleuets), à, 1 h. 15' 0"; 70. Zilverberg (Pays-Bas), à 1 h. 15' 19" 71. Wilde (Allemagne), à 1 h. 16' 3"; 72 Vifian (Suisse-Lux.), à 1 h. 18' 50''; 73. Harring (Pays-Bas), à 1 h. 19' 56": 74. Riotte (France). à 1 h, 22' 9"; 75. De Roo (Pays-Bas), à 1 h. 22' 46"; 76. Lasa (Esperanza). à 1 h. 24' 8 77. Spuhler (Suisse-Lux.), à 1 h. 28' 19''; 78. Jacquemin (Diables Rouges), à 1 h. 28' 43"•' 79. Durante (Italie), à 1 h. 31' 19"; 80. Lemeteyer (France), à 1 h. 32' 17''. 81. Brand (Suisse-Lux.), à 1 h. 36' 52•; 82. Stablinski (France), à 1 h. 36' 56"•. 83. Delberghe (France), à 1 h. 44' 0; 84. Lewis (G.- B.). à 1 h. 45' 35"; 85. Blanc (Suis-se-Lux.), à 1 h. 47' • 15•; 86. Saez (Espagne). à 1 h. 51' 54": 87. Minieri (Ital:e), à 1 h. 56' 40"; 88. Genet (France), à 2 h. 6' 46".

Réactions

Vainqueur de l'étape

Les Trois Cerisiers

Dournazac

Chalus

Séreilhac

Aixe sur Vienne 

Landouge

Limoges

Kms

144

149.5

156

171

178

188.5

193

Horaires

14h11

14h20

14h30

14h53

15h04

15h20

15h27

Christian Robini à gauche en compagnie du maillot vert, le batave Marinus Wagtmans

Miroir des sports

Notre compatriote Daniel Samy, entouré de ses proches après l'arrivée et plus particulièrement sa fiancée

L'équipe de France:

Guimard, Ricci, Robini, C.Guyot,Gouverneur, Samy, Bouloux et Heintz

1. Stablinski (France), 5 h. 50' 20", avec bonif., 5 h. 50' 00". 2. Grain (Coqs), 5 h. 52' 06", avec bonif., 5 h. 51' 56''. 3. Bingelli (Suisse-Lux.), m. t., 5 h, 52' 01" avec bonif. 4. Van Der Vleuten (P.-B.), 5 h. 52' 06". 5. Shepers (Pays-Bas), 5 h. 54' 28". 6. Huysmans (Belgique), 5 h. 54' 29". 7. Schleck (Suisse-Lux.), 5 h. 56' 10". 8. Wilde (Allemagne). 9. Polidori (Primavera). 10. Janssen (Pays-Bas), 5 h. 56' 16". 11. Revbroeck (Diables Rouges); 12. Van Den Berghe (Belgique); 13. Samyn (Bleuets); 14. Van Den Bosselle (Belgique); 15. Jacquemin (Diables Rouges); 16. Lemeteyer (France); 17. Hoban (G.-B.); 18. Durante (Italie); 19. Balniamion (Primavera); 20. Junkermann (Allemagne). 21. Lopez-Rodriguez (Espagne); 22. Wolfshohl (Allemagne); 23. Ruegg (Suisse-Lux.); 24. Karstens (Pays-Bas); 25. Dumont (Coqs); 26. Genet (France); 27. Poulidor (France); 28. Letort (Bleuets): 29. Milliot (Bleuets): 30. Gines-Garcia (Espagne). 31. Rabaute (Bleuets); 32. Van Schil (Diables Rouges); 33. Godefroot (Diables Rouges); 34. Sweerts (Diables Rouges); 35. Gimondi (Italie): 36.- Delisle (Coqs); 37. Pingeon (Fra ce); 38. Manzanèque (Esperanza); 39. Van Springel (Belgique); 40. Scandelli (Pri-mavera). 41. Spuhler (Suisse-Lux.); 42. Raymond (Bleuets); 43. Lebaube (Coqs); 44. Aimar (France); 45. Theillière (Coqs); 46. Haast (Pays-Bas); 47. Brands (Belgique): 48. Spruyt (Belgique); 49. Colombo (Italie); 50. Miniéri (Italie). 51. Saez (Espagne); 52. Pfenninger, (Suisse-Lux.); 53. Ferretti (Italie); Michelotto (Primavera);55. Lasa (Esperanza); 56. Poggiali (Italie); 57. Bodrero (Primavera); 58. Lewis (G.-B.); 59. Diaz (Esperanza); 60. Jimenez (Espagne). 61. Ibanez (Esperanza): 62. DallaBona (Italie); 63 Santamarina (Espagne); 64. Marine (Esperanza): 65. Bayssière (Coqs); 66. Vifian (Suisse-Lux.); 67. Haring (Pays-Bas); 68. Van Clooster (Dia-bles Rouges); 69. Riotte (France); 70. Delberghe (France). 71. Widernann (Allemagne); 72. Foucher (France); 73. Monts (Belgique); 74. Izier (Bleuets); 75. Mastrotto (Coqs); 76. Zilverbergh (Pays-Bas); 77. Vincentini (Italie); 78. Basso (Primavera): 79. Portalupi (Primavera); 80. Aranzabal (Esperanza). 81. Brand (Suisse-Lux.); 82. Willy In't'Ven (Diables Rouges); 83. Blanc (Suisse-Lux.); 84. Paul In't-Ven (Diables Rouges):85. R. Monteyne (Diables Rouges): 86. Chappe (Bleuets); 87. De Roo (Pays-Bas): 88. Metcalfe (G.-B.), tous même temps que Janssen : 5 h. 56' 16".

Moyenne de l'étape : 37,164.

STABLINSKI Jean

21.05.1932 à Thun Saint Amand

Stablewski de son vrai nom

Né polonais, naturalisé en 1948

1952 (indépendant)

13e de Paris-Tours

1953 (Gitane)

Champion de France militaires

1e de la le étape du Tour de l'Ouest

1e de la 1 e étape A du Tour de la Manche

3e du Tour de la Manche

5e du Tour de l'Ouest

7e de Bordeaux-Paris

1954 (Gitane)

1e de Paris-Bourges

Abandon Tour de France

3e de la 10e étape

3e de la 13e étape

1955 (Gitane)

1e de Paris-Valenciennes

1e à Aulnoye (x2)

1e à Amiens

1e à Hergnies

1e à Bersée

17e de la Flèche Wallonne

18e de Paris-Tours

20e de Liège-Bastogne-Liège

35e du Tour de France

1956 (Essor-Leroux)

1e du Circuit des Six-Provinces du Sud-Est

1e de la 1 e étape

1e de la 7e étape A clm

1e à Alger 1 e à Mortagne

6e de Bordeaux-Paris

14e de Paris-Bruxelles

1957 (Essor-Leroux)

1e du Tour de l'Oise

1e du GP de Fourmies

1e de la 12e étape du Tour de France

1e de la 3e étape du Circuit des Six-Provinces du Sud-Est

1e à Gognies-Chaussée

1e à Amiens

1e à Rousies

1e à Ferrières-la-Grande

1e à Montigny-en-Gohelle

1e à Aulnoye le à Condé-sur-Escaut

1e à Bavay

3e des Quatre Jours de Dunkerque

9e du Circuit des Six-Provinces du Sud-Est

11e de Milan-San Remo

43e du Tour de France

2e de la 13e étape

1958 (Essor-Leroux)

1e du Tour d'Espagne

1e de la 8e étape le à Amiens

1e à Aulnoye

1e du Prix d'Europe à Thonon

10e de Milan-San Remo

68e du Tour de France

1959 (ACBB-Leroux-Helyett)

1e à Arras

1e à Quillan

1e à Condé-sur-Escaut

1e à Amiens

3e du Tour de Champagne

3e du GP de Denain

4e du GP d'Orchies

72e du Tour d'Italie

Abandon Tour de France

2e de la 8e étape

1960 (ACBB-Leroux-Helyett)

Champion de France

1e de la 13e étape du Tour d'Italie

1e de la le étape des Quatre Jours de Dunkerque le de Nice-Gênes

1e du GP d'Orchies

1e du Circuit de l'Aulne

1e à Oradour

1e à La Couronne

1e à Mauriac le à Solesmes

2e des Quatre Jours de Dunkerque

3e du Trophée Longines clm par équipes à Rimini

14e du Championnat du Monde

59e du Tour d'Italie 

1961 (Helyett-Fynsec-Hutchinson)

1e de la 7e étape du Tour de France

1e de la 4e étape des Quatre Jours de Dunkerque

1e de la 2e étape A du Tour du Var

1e des Boucles Roquevairoises

1e à Oradour 1

1e à Saint-Claud

1e à Aix-les-Bains

1e à Armentières

2e du Championnat de France

3e du Tour de Sardaigne

4e du Tour du Var

6e du Championnat du Monde

21e de Paris-Roubaix

42e du Tour de France

2e de la 12e étape 82e du Tour d'Italie

2e de la 8e étape

1962 (ACBB-Helyett-StRaphaël)

Champion du Monde

Champion de France

1e de la 14e étape du Tour de France

1e de la lle étape du Tour d'Espagne

1e du Circuit des Trois Villes Soeurs

1e à Nantes le à Sallanches

1e à Saint-Just-sur-Loire

1e à Ambert le à Fléaux

2e du Critérium des As

6e du Tour d'Espagne

3e de la 3e étape

3e de la 6e étape

21e de Paris-Tours

30e du Tour de France

1963 (VC 12e-St.Rapha-Géminiani)

Champion de France

1e de Paris-Bruxelles

1e du Tour de la Haute-Loire

1e de la 10e étape du Tour d'Espagne

1e de la 4e étape du Critérium du Dauphiné

1e à Chaumont

3e du GP de Francfort

6e de Paris-Nice

9e du Championnat du Monde

9e du Tour d'Espagne

15e de Paris-Tours

19e de Paris-Roubaix

Abandon Tour de France

2e de la 3e étape

1964 (StRaphaél-Gitane)

Champion de France

1e de la 21e étape du Tour de France

le du Circuit des Frontières

le du Bol d'Or des Monedières

1e à Arras 

2e de Bordeaux-Paris

2e de Paris-Luxembourg

7e de Paris-Roubaix

7e du Tour de Belgique

9e du Championnat du Monde

35e du Tour de France

2e de la 3e étape A 

1965 (Ford-France-Gitane)

1e du Tour de Belgique

1e du GP de Francfort

1e de Paris-Luxembourg

1e de la 3e étape

1e du Tour de Picardie

1e de la 1e étape

1e du Tour d'Argovie

1e du Trophée Baracchi (Anquetil)

1e de la 4e étape du GP du Midi-Libre

1e du GP Lazaridès

1e à Boulogne

1e à Château-Chinon

1e à Castillon-la-Bataille

1e à Evreux

1e à Brest

1e à Cambrai

1e à Artensac

1e à Saint-Aygulf

1e à la Tarentaine

2e de Bordeaux-Paris 

2e du GP du Midi-Libre

3e du Tour de Lombardie

5e du Tour des Flandres

5e du Critérium National

10e du Championnat du Monde

11e de Paris-Roubaix

13e de Milan-San Remo

23e de Paris-Tours

23e de Liège-Bastogne-Liège

1966 (Ford-France)

1e de l'Amstel Gold Race

1e du GP d'Isbergues

1e de la 4e étape du Tour de Sardaigne

1e à Mussidan

1e à Solesmes

1e du Prix Tro Ker à Morlaix

2e du Championnat de France

5e du Championnat du Monde

41e du Tour d'Italie

61e du Tour de France

1967 (Bic)

1e de la 19e étape du Tour de France

1e de la 8e étape du Tour d'Italie

1e de la le étape des Quatre Jours de Dunkerque

1e à Cherbourg

8e des Quatre Jours de Dunkerque

9e du Championnat de France

10e de Paris-Tours

39e du Championnat du Monde

81e du Tour de France

1968 (Mercier-BP)

1e du GP de Denain

1e à Sin-le-Noble 24e de Paris-Roubaix

Abandon Tour de France 
 

Au départ, les escarmouches se succèdent, le peloton est emmené à ce moment par Stablinski, Pingeon, Poulidor, Letort, Aimar, Grain et Rabaute.

La 8ème étape du Tour de l'Avenir Libourne-Limoges (193 kilomètres) est remportée par l'Allemand Troche qui s'est détaché avec Linares et Kindl au 130e kilomètre. Robini conserve son maillot jaune et Wagtmans le maillot vert. Le départ a été donné à 10 heures aux 54 coureurs en présence de l'ancien capitaine du XV de France, Léopold Servole. Quoi qu'il en soit, les premiers kilomètres sont émaillés des habituelles escarmouches. Daniel Samy, le régional de l'étape, se tient en tête pour surveiller les échappées pouvant présenter un danger pour le nouveau maillot jaune et coéquipier, Claude Robini, très attentif lui aussi. Au 33e kilomètre, Lengehegerm s'échappe. Attardé à 45 minutes au classement, il se lance dans l'aventure. Mais au 50e kilomètre, il est repris par le peloton d'où sort Schepers. 10 kilomètres plus loin, le Hollandais voit se joindre à lui Den Hertog, Pecchielan et Samy. Au 78e kilomètre, cette échappée est terminée et voit l'abandon de  l'italien Blanco, victime d'un début d'insolation. Le docteur Bouteille précise qu'il s'agit d'un malaise n'ayant aucun caractère de gravité. Infatigable, Schepers fausse de nouveau compagnie au peloton. En deux heures, 79 kilomètres ont été couverts. Le fuyard possède alors 2' d'avance. Un groupe de chasse de treize se forme avec notamment Ricci, Gouverneur, Bouloux et le maillot vert, Wagtmans. Le gros peloton est emmené par les Français avec le Maillot jaune en son sein et au 71e kilomètre, seuls, quatre coureurs : Ricci, Holst, Linares et Reusser poursuivent la chasse et à Brantôme, ils rejoignent le Hollandais. D'autres coureurs viennent grossir l'échappée : Konecky, Hutyra, Weckx et Smaniette, puis encore Guyot et Heintz notamment. 14 hommes sont en tête au 110e kilomètre avec 35 secondes d'avance sur le peloton en tête duquel Gouverneur effectue un gros travail en compagnie de Robini. Cependant c'est Samy qui parvient à rejoindre le groupe de tête. La petite côte du Moulin-Blanc, au 130e kilomètre, est franchie en tête par Linares, Kindl, Troche, devant Konecky à 20" et Schepers à 40". Peu après. tandis que les trois premiers accélérent, Pintens, Heintz, Samy, Marcelli et Smaniette sortent du peloton reconstitué au moment d'entrer en Haute-Vienne. Derrière les trois fuyards se forme à 2' 20" un premier groupe de 15 hommes avec 1e maillot vert. Le maillot jaune est à 3' 30" dans le peloton principal en compagnie de Conti, Gomez et Guimard. Au 165e kilomètre, les deux pelotons n'en forment plus qu'un, à 2' 55" des trois échappés. Sur la fin de parcours, l'Allemand se détache et gagne facilement.

 

Daniel Samy: "C'est de plus en plus difficile, la chaleur est notre ennemi n°1, mais nous avons conservé intactes les positions acquises à Bordeaux, n'est-ce pas le but que nous recherchions?

Demain l'étape sera encore difficile et il faudra être en forme pour être bien placé à la Baraque mais le moral est au beau fixe et nous saurons bien nous comporter... Le Parc des Princes est proche". D'ajouter encore " Je suis déçu de ne pas avoir pu gagner à Limoges. J'ai souffert aujourd'hui, mais je me sentais mieux. Ce matin, j'étais dans la bonne échappée mais j'ai dû renoncer pour attendre mon chef de file qui porte le maillot jaune, ce qui est parfaitement normal. J'espère que maintenant, je vais pouvoir tenir jusqu'à Paris, mais il est bien dommage que j'ai eu cet accident dans les Pyrénées car j'aurais pu faire beaucoup mieux."

 

Christian Robini, le maillot jaune: " Je suis très content de ma journée. Cela n'avait rien à voir avec une promenade touristique. J'ai du ouvrir les yeux sans arrêt, les hollandais partaient ainsi que d'autres. Enfin, il n'y avait pas tellement d'adversaires tellement menaçants dans les coups aujourd'hui. La surveillance s'est assez bien faite. Mes équipiers ont fait du bon boulot, je leur dis bravo."

Daniel Samy

1. Troche (All.), 5 h. 09' 41" avec bonif. 5 h. 09' 21"; 2. Linares (Espagne), 5 h. 09' 46", avec bonif. 5 h. 09' 35"; 3. Kindl (Tchéc.), 5 h. 09' 54", avec bonif. 5 h. 09' 49"; 4. Gilson (Lux.), 5 h. 12' 09"; 5. Ricci (France), 5 h. 12' 54"; 6. Giaccone (Italie); 7. Smanotte (Lux.), 5 h. 12' 56"; 8. Alveida (Espagne); 9. Tesselaar Peter (Pays-Bas), 5 h. 14' 07"; 10. Gomez (Espagne). 11. Guimard (France); 12. Bilic (Yougoslavie); 13. Pintens (Belgique); 14. Wagtmans (Pays-Bas); 15. Conti (Italie); 16. Robinson (G.-B.); 17. Wiles (G.-B.): 18. Weckx (Belgique); 19. Guyot (France); 20. Gombert (Allema-gne). 21. Schepers (Pays-Bas); 22. Cavalcanti (Italie); 23. Hava (Tch ); 24. Jolly (G.-B.); 25. Lengehegerm (Lux.); 29. Mascaro (Espagne); 30. Samy (France); 33. Heinz (France); 35. Alba (Espagne); 40. Robini (France); 43. Gouverneur (France); 44. Bouloux (France), tous m. t.. 5 h. 14' 07"

Abandon : Bianco (Italie). Moyenne de l'étape : 37 km. 384.

Classement Général du Tour de l'Avenir

1. Robini (France), 28 h. 28' 20" 2. Conti (Itale), à 5' 9" ; 3. Gomez (Espagne), à 6' 16" ; 4. Guimard (France), à 7' 26" 5. Den Hertog (Pays-Bas), à 8' 24" ; 6. Hrazdira (Tchécoslovaquie), à 10' 26" ; 7. Bilic (You-goslavie), à 11' 5" ; 8. Pecchielan (Italie), à 11' 32" ; 9. Wagtmans (Pays-Bas), à 12' 40" : 10 Calvacanti (Italie), à 13' 31". 11. Harrison (Grande-Breta-gne), à 13' 56" ; 12. Guyot (France), à 15' 15" ; 13 Troche (Allemagne), à 15' 24" ; 14. Cattelan (Italie), à 16' 1' ; 15. Pintens (Belgique), à 18' 46" ; 16. Weckk (Belgique), à, 18' 52" 17. Mascaro (Espagne), à 19' 29" ; 18. Giaccone (Italie), à 20' 59" ; 19. Schepers (Pays-Bas), à 23' 30" ; 20. Marcelli (Italie), à 24' 33". 21. Alba (Espagne), à 24' 58" ; 22. Bouloux (France), à 25' 37" 23. Ricci (France), à 25' 34" ; 24. Hava (Tchécoslovaquie), à 26' 27" ; 25. Samy (France), à 28' 22" ; 26. Heintz (France), à 29' 20" ; 28. Linares (Espagne), à 29' 47" ; 34. Alvelda (Espagne), à 38' 7" : 43. Gouverneur (France), à 50' 8". Moyenne générale : 39 km. 183.

Présentation de l'étape

DIX NEUVIEME ETAPE 217 km.

BORDEAUX-LIMOGES

Jeudi 20 juillet 1967

Controle de départ:

Allées d'Orléans (Quinconces), de 10h30 à 11h10, départ réel aux Quatre Pavillons à 11h35

 

 

Gironde

Bordeaux

Poteau d'Yvrac

Beychac

Arveyres

Libourne CV

N10 bis Les Billaux

Les Eymerits

Carrefour Frappe

N674 Coutras

Les Peintures

Rolland

D123 E près Les Eglisottes

Carrefour N674 D21

 

Kms

0

2.5

8

17.5

23

26.5

29

31

40

44

45

49.5

 

53

 

 

Horaires

11h35

11h39

11h39

12h03

12h12

12h18

12h22

12h25

12h40

12h46

12h48

12h55

 

13h01

Dordogne

La Roche Chalais

D5 St Aulaye

Près Festalemps

N708 Ribérac

N710 St Martial

St Méard de Drome

Tocane St Apre

D78 Lisle

Carrefour D78 D2

Bourdeilles

Près Valeuil

Brantome

Carrefour N139 N675

N675 près Saint Pancrace

St Martial de Valette

Nontron

N707 Cote du Moulin Blanc

Carrefour D85 D79

Horaires

13h07

13h27

13h41

13h58

13h59

14h10

14h20

14h28

14h32

14h41

14h47

14h58

14h58

15h11

15h15

15h33

15h38

15h49

 

 

 

Kms

57

69

78

88

88

95.5

102

107

109

115

118.5

125

125

133.5

135.5

147

150

157

 

 

Haute Vienne

Les Trois Cerisiers

Dournazac

Chanteloube

Chalus

N21 Les Termes

Chez Eymard

Crezennet

Sereilhac

Aixe sur Vienne

D20 Mas des Landes

Le Breuil (Carr N141)

N141 Landouge

Limoges

Kms

168

173.5

178

180

183

186.5

191

195

202

205

209.5

212.5

217

 

Horaires

16h07

16h16

16h23

16h27

16h32

16h37

16h45

16h51

17h07

17h09

17h15

17h19

17h27

 

 

 

Les arrivées seront jugées sur le Boulevard de Beaublanc ( voie de gauche) à hauteur de l'entrée pricipale du Parc des Sports. Les temps seront pris sur la ligne d'arrivée.

Logement des Equipes

Hotel Terminus, avenue de la Gare: FRANCE

Hotel Jourdan, Place jourdan: BLEUETS , COQS

Hotel Antoine, rue des Combes: ALLEMAGNE, BELGIQUE et restauration au Sancerre, rue Montmailler

Hotel de la Paix: DIABLES ROUGES, GRANDE BRETAGNE, PRIMAVERA, SUISSE-LUXEMBOURG et restauration à l'Hotel Jourdan

Hotel du Faisan, avenue de la gare: ESPERANZA, ITALIE, PAYS BAS et restauration à l'Hotel Jourdan

 

Toutes les équipes du Tour de l'Avenir sont logées en totalité au Lycée Agricole Les Vaseix.

 

Film de l'étape

Dès le départ de la 19e étape Bordeaux-Limoges (217 kilomètres), donné à 11 h 07 aux 188 coureurs. la bataille s'engage. Ce sont d'abord Van Der Vleuten, Dumont, Lasa, Zilverberg et Rabaute, suivis par Stablinski qui, au 4e kilomètre, essayent de se détacher.

Miroir sprint

Miroir sprint

Riotte est rejoint par Stablinski

Repris trois kilomètres plus loin, Van Der Vleuten repart aussitôt avec Stablinski dans sa roue, Grain et Bingelli arrivent en renfort et au 15e kilomètre, l'écart est de 1 10".

Peu après, Raymond, Shepers et Lebaube essayent d'engager la poursuite mais ne parviennent pas à leurs fins. Les quatre fuyards (Stablinski, jouant le jeu d'équipe se contente de suivre), creusent l'écart et franchissent le 60e kilomètre 6' 50" avant les autres.

Le temps est un peu moins chaud que les jours précédents et la température est acceptable.

Le retard du peloton ne cesse de croître. Après 102 kilomètres de course, on le chiffre à 15' 55". Ce sera l'avance maximum de Grain, Van Der Vleuten, Bingelli, Stablinski. En effet, le groupe principal dès lors augmente son allure et, en 30 kilomètres, reprend 6' 25" aux fugitifs.

Au 135e kilomètre, Balmanion contre - attaque. Genet saute dans son sillage et le mouvement échoue rapidement. Ceci coûte encore quelques minutes aux échappés qui, au 145e kilomètre, ne possèdent plus que 10' 05" d'avance.

Dans la montée du Moulin-Blanc (150e kilomètre), c'est au tour de Letort de démarrer. Au sommet, il a pris 30" au peloton dont le retard sur les premiers a été ramené à 7'.

En tête, désormais, Stablinski accomplit sa part de travail. Letort n'est repris par ses rivaux qu'au 160e kilomètre. Cinq kilomètres plus loin, c'est Gimondi qui contraint ses adversaires à une très brève poursuite. L'italien redémarre peu après sans plus de succès.

Au 172e kilomètre, Van Der Vleuten et Grain sont victimes de crevaisons. Ils rejoignent rapidement. Derrière, Wolfshohl se détache à Châlus (180e kilomètre), mais ne peut demeurer longtemps devant le peloton. C'est ensuite Huysmans qui tente sa chance. Shepers se joint à lui.

En dépit de toutes ces accélérations, Grain, Van Der Vleuten, Bingelli et Stablinski, à 20 kilomètres de l'arrivée, ont conservé 4' 20" sur Huysmans et Shepers et 5' 30 sur le peloton.  

Bientôt, Stablinski tente de partir seul. Bingelli d'abord, Grain ensuite, ne le lui permettent pas.

Les quatres échappés de gauche à droite: Grain, Bingelli, Stablinski et Van der Vleuten sachant que les 2 français appartiennet tous les deux à la formation Bic

Une troisième fois, le Nordiste démarre et cette fois parvient à distancer les trois autres fuyards. 

Le nordiste Jean Stablinski se détache n'entrainant aucune réaction des autres fuyards

Miroir sprint

Stablinski ne cesse d'augmenter son avance et remporte l'étape avec 1' 46" sur Grain, Bingelli et Van Der Vleuten, qui se classent dans cet ordre. Huysmans et Shepers arrivent ensuite. Le Hollandais prend la 6e place. 

Sur la ligne, le retard du peloton atteint 5' 54". Pingeon conserve le maillot Jaune.

Miroir sprint

Jean Stablinski

Miroir sprint

Jean Stablinski franchit la ligne et emporte la victoire.

Michel Grain remporte le sprint pour la deuxième place.

Après la victoire, les interviews (ici avec Fernand Choisel)

Classement de l'étape

Roger Pingeon reçoit un nouveau maillot jaune sur le podium

Jean Stablinski: " c'est ma 5ème victoire d'étape au cours de mes onze tours de France. Il est toujours difficile de remporter une étape car je suis souvent tenu aux taches de colmatages et autres qui sont particulièrement éprouvantes. Je suis particulièrement heureux pour mon dernier tour de France d'en avoir remporté une. Je n'ai evidemment pas assuré les relais pendant l'échappée car ce n'était pas mon rôle. Pourtant, lorsque nous approchions du but et sachant que l'écart s'amenuisait, j'ai pensé qu'il était temps d'en profiter. Alors j'ai effectué ma part de travail et dans les dix derniers kilomètres, j'ai démarré plusieurs fois et ensuite je suis parti. Et dire que je ne devais participer au Tour..."

Michel Grain, très marqué après l'arrivée:

2e à l'étape à Limoges, après avoir pu espérer remporter enfin votre première étape, vous devez être cruellement déçu ?

"Eh bien, à vrai dire, non, pas tellement, parce que cette étape, je n'avais vraiment pas beaucoup de chance de la gagner. J'avais été malade toute la nuit après avoir bu une boisson glacée et absorbé un yaourt. Ce traitement ne me réussit jamais et là, ça ne m'a pas raté. Toute la journée, j'ai eu des ennuis intestinaux qui m'ont laissé sans force. Dans l'après-midi, je pédalais comme un automate mais je sentais bien que je n'étais pas en possession de mes moyens. Aussi je ne me faisais pas beaucoup d'illusion, d'autant plus que dans l'échappée figurait Jean Stablinski que je connais très bien et qui, je m'en doutais bien, allait nous placer un démarrage décisif dans les derniers kilomètres. Cela n'a pas raté. Bien sûr, je suis un peu déçu mais pas trop. A l'impossible nul n'est tenu."

Mais si vous étiez malade pourquoi avez-vous participé à une échappée lancée dès le départ ? 

"Je voulais absolument gagner à Limoges. J'ai contré les premiers attaquants et il s'est trouvé que personne n'a répliqué et que rapidement notre avance a pris des proportions impressionnantes. Alors embarqué dans la galère je ne pouvais tout de même pas me dérober et c'est la raison pour laquelle, bien qu'ayant connu la journée la moins plaisante sur le plan de la santé depuis le départ du Tour, j'ai mené une échappée de plus de 200 kms. Je ne pouvais tout de même pas m'arrêter et laisser les autres s'en aller alors que nous possédions une avance confortable et que devant, nous ne nous dépensions pas inconsidérément."

Si l'arrivée s'était disputée au sprint, pensez-vous que vous auriez gagné cette étape ?

"Là oui, j'aurais probablement gagné car j'étais le plus rapide des 4. D'ailleurs pour le sprint de la 2e place j'ai laissé Van der Vleuten à distance respectueuse. Mais la malchance a voulu que Jean Stablinaki s'intègre à notre échappée. S'il s'était agi d'un autre tricolore moins malin que lui peut-être aurai-je eu ma chance, malgré mes jambes lourdes. Mais inutile de revenir sur des regrets superflus, ce n'était pas mon jour et terminer 2e, obtenir ma meilleure place dans ces conditions c'est finalement assez réconfortant."

Raymond Poulidor: "Il était impossible de gagner à Limoges" Comme son jeune ami Henri Rabaute, Raymond Poulidor n'a pu s'extraire du peloton et gagner devant son public. Cela il le savait d'ailleurs depuis le départ à Bor-deaux et même bien avant. "L'échappée de Stablinski m'a empêché de tenter quelque chose,mais même sans cela, il aurait été bien difficile de triompher. Si je m'étais glissé dans une échappée, je ne pense pas que j'aurais trouvé beaucoup de collaborateurs, c'est pourquoi j'ai laissé courir en pensant au Puy-de-Dôme. En revanche, J'ai beaucoup admiré l'obstination que mettait Henri Rabaute à vouloir sortir du peloton. Il a attaqué souvent mais en pure perte hélas ! De toute manière, il ne doit pas se décourager, pour son premier Tour de France, c'est vraiment très bien, ce qu'il fait ». 

Henri Rabaute, très en colère après l'arrivée: "J'ai attaqué 10 fois, 10 fois les gars se sont défoncés pour venir me chercher. Il ne croient tout de même pas que je vais gagner le Tour de France. Si encore j'étais parti pour une première place j'aurais compris le comportement de mes adversaires,  mais pour la cinquième place. Ah non, Ils n'ont pas été chics avec moi, mais je les retrouverai dans le Puy-de-Dôme, ce ne sera peut - être pas le même refrain qui se jouera ". Rendez-vous pris

Beaucoup de déception chez Henri Rabaute en compagnie du responsable politique Marcel Rigout et de son cousin, dirigeant du CRCL, Georges Jammet

Henri Rabaute, en compagnie du marchand de cycles, représentant la marque Peugeot à Limoges, M.Fretz

Jean Stablinski, le père "Stab", lieutenant de Jacques Anquetil, est un des plus grands palmarès du cyclisme français, en étant plusieurs fois champion de France, en réussissant aussi le doublé en 1962 champion de France/champion du Monde et en remportant un Tour d'Espagne en 1958.

Jean Stablinski à fond vers l'arrivée, interrogé par le célèbre reporter et ancien coureur Robert Chapatte et triomphant sur le boulevard du Parc Municipal des Sports

Mention spéciale

Henri RABAUTE

26.05.1943 à Limoges

Décédé le 11.11.2000

 

Il était aussi doué pour le vélo que pour le football. Licencié au club du Vigenal à Limoges, il fit parti de la sélection du Centre-Ouest, sous les ordres de Raymond Cicci et Armand Penverne, 2 ex-pensionnaires du grand Stade de Reims. Il cumula un temps les 2 disciplines, football le matin et cyclisme l'après-midi, jouant parfois sous fausse licence pour éviter les foudres de son père, préférant grandement le cyclisme au football.

Coureur inconnu du grand public 3 mois avant le tour, il n'était pourtant pas un inconnu pour tout le monde car il eut fallu se souvenir de sa victoire en 1960 lors du championnat de France junior appelé à cette époque 1er pas Dunlop à l'âge de 17 ans sur le très difficile circuit de Saint Etienne. Il avait tout simplement déclenché les hostilités au bout de 20 kms en compagnie de 2 coureurs, était resté 60kms en leur compagnie puis avait conclu la course en les distançant à 11 kms du but et tout cela à la moyenne de 35km/h, l'une des moyennes les plus rapides de l'histoire de cette course au vu de la difficulté du parcours. En 1962, il triompha aussi au Tour de la Corrèze à l'âge de 18ans face à une cohorte d'indépendants venu de tout le sud, sud-ouest de la France comprenant des cyclistes tels que Gibanel, Walkowiak, Prat, Rascagnères, Mossello, Theilliere, Coulomb... Après son service militaire effectué au Bataillon de Joinville, il disparut peu à peu de la circulation, se faisant remarquer de façon sporadique dans quelques critériums et en remportant quelques courses dans sa région. En mai 1967, il dut sa séléction au Tour d'Italie grâce à une pénurie de coureurs au sein du groupe Peugeot et en s'étant surtout fait remarqué par Gaston Plaud, directeur sportif de l'équipe pofessionnelle Peugeot, quelques semaines auparavant lors du final de la Polymultiplié à Chanteloup les Vignes remporté par le grimpeur espagnol Julio Jimenez, la non apparition de son nom dans les 10 premiers étant dû à une blessure liée à un accrochage dans les derniers kilomètres. Son adaptation si rapide aux courses professionnelles attira la curiosité des suiveurs et journalistes sportifs qui lui consacrèrent quelques articles. 

Henri Rabaute

Henri Rabaute en compagnie du colonel Louis Perrier, personnage incontournable du Cyclisme régional et de sa fiancée Chantal

Henri Rabaute en compagnie de son directeur sportif Gaston Plaud

Articles de Marcel Hansenne dans le journal L'EQUIPE pendant le Tour d'Italie 1967

 

LE DOSSARD 88

 

ETNA (REFUGE SAPTENZA). — L'Etna n'a donné lieu qu'à une seule vraie colère celle du P.D.G. du Giro, Vincenzo Torriani, qui, au comble de la fureur, arracha le "macaron"  d'un conducteur, aussitôt après l'arrivée, accusé d'avoir contrevenu aux règles en vigueur chez les suiveurs. Il en faut plus, cependant, pour faire tressaillir les flancs d'un Volcan dont le cratère, au-dessus de nos têtes, vomissait une épaisse colonne de fumée blanche, dans un ciel de carte postale. Toute la journée nous n'avions cessé de tourner autour de l'Etna, comme si la caravane voulait examiner prudemment la situation avant de le prendre d'assaut. Chaque fois que les coureurs levaient la tete, ils apercevaient le cratère en activité et les monstrueuses coulées noires qui descendaient très bas, offrant un contraste avec la luxuriante végétation du bord de mer. C'était le premier vendredi des Cendres du sport cycliste, et celui qui arriverait en tète au refuge installé à l'altitude 1.881, surplombant Catane, serait fêté comme une fleur de lave. Mais tous n'y pouvaient prétendre. Parmi eux il y avait un coureur dont le nom n'avait jamais encore eu les honneurs du communiqué, mais qui n'en était pas moins là et qui se demandait s'il ne rêvait pas, car il y a une semaine encore il n'avait jamais pris part à une épreuve professionnelle. Telle est, en effet, I'aventure du dossard 88, celui qu'Henri Rabaute, un Limougeaud de vingt-quatre ans, a épinglé à son maillot Peugeot-BP. Quand il débarqua à Milan, la veille du départ, il paraissait éberlué de ce qui lui arrivait. Gaston Plaud l'avait appelé parce qu'il avait besoin d'un équipier capable de se comporter honorablement en montagne et que Henri Rabaute, qui fait partie des effectifs Peugeot depuis quatre ans, lui semblait susceptible de répondre le mieux à cette attente. Ce représentant en articles électro-ménagers pour la région de Limoges n'avait qu'une idée assez vague de ce qui l'attendait. Il n'avait emporté qu'une paire de chaussures de course et des objets de toilette, le tout dans une valise minuscule. Gaston Plaud, un peu surpris, dut compléter à la hâte son équipement. C'est ainsi qu'Henri Rabaute, un ancien vainqueur de la finale du Premier Pas Dunlop en 1960, et dont Ie palmarès s'honore également d'un succès dans le Tour de Corrèze, s'élança dans le Giro, lui qui n'avait jamais couvert plus de 130 kilomètres d'une seule traite. A première vue, cela pouvait passer pour un pari stupide, mais, au terme de la première journee, Rabaute était là. Il y était encore à la deuxième. Il y était toujours à la troisième. Hier il arriva en trente-quatrième position à l'Etna, c'est-à-dire avant beaucoup de coureurs réputés, tandis qu'au classement genéral il n'était qu'à 13' 39" du maillot rose, tout en ayant appris à faire la cannette pour Merckx! Pédaler de but en blanc à côté d'Anquetil, de Motta, de Gimondi, d'Altig, de Merckx, d'Aimar quand on est habitué seulement aux épreuves régionales, c'est une aventure assez étonnante. Au début, j'étais assez affolé. C'est un rythme de course tellement different, « ça frotte », comme on dit ; ça roule, ça démarre, ça ralentit, ça repart. Le deuxième jour, j'ai dépassé 200 kilomètres, pour la première fois de ma vie. J'ai souffert de la fringale, car je ne savais pas m'alimenter. Toute une éducation à faire. Chaque jour, d'ailleurs, j'apprends des choses. L'Etna ? Oui, ça m'a paru très dur. C'était du train rapide avec, en plus, des accélérations exténuantes de temps à autre. Pourtant j'aime bien la montagne, mais ici c'est autre chose. Quand Motta ou Gimondi démarrent, ça fait mal aux jambes, mais l'essentiel c'est que je suis toujours là. Parfois je me demande si c'est bien vrai, et puis je me dis, pourquoi pas ? Après tout, l'essentiel est que Gaston Plaud soit content de moi. Bien sûr qu'il l'est!  A tel point qu'il envisage de prendre Rabaute dans I'équipe des Bleuets pour le Tour s'il continue a se comporter aussi bien dans le Giro. Ce serait une étonnante aventure, non ?

 

COMME DIRAIT RABAUTE 


Les arrivants du Tour d'Italie avaient presque tous des visages de crucifiés, narines pincees, yeux enfoncés dans les orbites, joues creuses. Parmi les rares exceptions, il y avait un jeune Français dont la mine florissante faisait plaisir à voir. Il portait le dossard 88. Son nom était Rabaute, mais jamais on ne le vit figurer sur les pancartes qui encourageaient ou injuriaient les coureurs, parce qu'il n'existait pas un seul Italien qui sût qu'il était dans la course. Rabaute, pourtant, était l'un des plus méritants de ce Giro rendu accablant par la chaleur et les nombreux déplacements en dehors de la course, car il était rare que l'on repartit de l'endroit où l'on était arrivé. Il avait réussi l'exploit de faire ses débuts professionnels dans ce Tour d'Italie, lui qui n'avait jamais couvert plus de 150 km le même jour. Et nous n'avons aucun mal à imaginer ses impressions d'Italie, telles qu'il les racontera à ses copains, à Limoges... 
En arrivant à Milan, muni d'une simple brosse à dents, j'étais loin de me douter de ce qui m'attendait. Je pensais bien que le Giro devait être quelque peu différent des courses que j'avais l'habitude de disputer dans la région de Limoges, mais je m'aperçus vite que c'était autre chose, du tout au tout. Gaston Plaud commença par me présenter Merckx, ce qui m'a fait bien plaisir. Puis il me demanda si je savais faire la canette. Je répondis : « Pas trop bien. » Il me dit : « Eh bien ! il faudra te perfectionner. » Ce que je ne savais pas encore c'est que Merckx a une sacrée descente et qu'il me deviendrait impossible de compter les fois où je devrais m'arrêter pour remplir mes poches de bouteilles et me dépêcher ensuite de les lui porter. Mais enfin, s'il faut parfois se transformer en garçon de café, autant le faire en Italie, ça fait voir du pays. J'étais en somme bien content de pédaler pour Merckx, que j'admire beaucoup, et de prier Dieu d'être capable de lui tenir compagnie au-delà des 150 km qui constituaient mon record personnel. Les premiers jours, j'invoquais même la Providence pour qu'elle m'aide à prendre seulement le départ, car dans le Giro il y a souvent plus de spectateurs que de coureurs autour de l'estrade où se déroule l'opération des signatures. Comment faisait-on pour ne pas se perdre et partir quand même à l'heure, ça c'est un mystère que je ne parviens pas encore à m'expliquer. Mais enfin on partait. Ce doit être cela qu'on appelle miracle à l'italienne. Un jour, en revanche, on a failli ne pas arriver du tout. C'était quelque part dans le sud, à Salerne. On nous a prévenus qu'il serait peut-être impossible d'aller jusqu'au bout, parce que le service d'ordre avait disparu dans la foule. Moi, j'avais surtout peur pour ma bicyclette et j'avais bien raison puisque Geminiani devait constater qu'il lui en manquait trois en arrivant à son hôtel. Il les a récupérées ensuite, mais il avait eu chaud. C'est à Salerne que j'ai compris que l'on gagne à ne pas être connu en voyant Gimondi et Motta manquer mourir d'étouffement dans les bras de leurs supporters qui les retenaient comme des tentacules.. Par bonheur, mon dossard 88, qui ne disait rien à personne, fut pour moi le meilleur des laissez-passer et je me suis bien promis, ce soir-là, de ne jamais devenir une grande vedette. Pour vivre heureux, vivons caché au milieu du peloton. Comme Gaston Plaud, qui avait été si gentil pour moi, se déclarait satisfait de mes services, je n'avais aucune raison de me plaindre. Les étapes de 200 km ne me faisaient plus peur. Je m'aperçus que c'était une habitude à prendre. Je disais bonjour le matin à des tas de coureurs connus, dont j'aurais été fièr d'obtenir seulement l'auto-graphe il y a un mois, et je leur disais au revoir le soir, quand je n'étais pas trop en retard. Mais, en définitive, ça ne m'arrivait pas souvent. Je figurais dans le premier tiers du classement général et, comme dirait Biraud, il faut le faire. J'ai grimpé l'Etna, ce qui me changeait des volcans éteints d'Auvergne, je suis allé au Block Haus et, nom d'un chien. ce que ça montait ! Mais je n'avais encore rien vu. Les Trois Cimes de Lavaredo, c'est en effet autre chose. Motta prétend que 'personne ne pourrait arriver en haut sans être vigoureusement poussé par les âmes sensibles. D'autres disent le contraire. Mais, ça, on ne le saura jamais. vu que personne n'a essayé. C'était la foire. On restait en équilibre sur la bicyclette, aussi têtue qu'un âne qui refuse d'avancer, et brusquement on se sentait porté vers l'avant, comme si des ailes avaient remplacé les manivelles. On poussait n'importe qui, par bonheur. Tout ce qui se présentait sur un vélo était aussitôt pris en main. Le peloton était pareil à une chaîne de montage comme on en voit dans les usines d'automobiles. C'est une veine parce que, sans cela. on aurait perdu beaucoup de temps sur ces routes qui donnaient l'impression de s'élever à la verticale. Une fois arrivés en haut on nous a redescendus et j'ai appris alors que ça ne compterait pas au classement général, sans doute parce que nous avions pratiqué un sport inédit, qui n'avait plus rien à voir avec la bicyclette. Moi, ça m'était égal. J'étais content d'avoir vu ça et je pense que je ne le reverrai jamais, ni personne d'autre, car il n'y a qu'en Italie que de telles choses peuvent arriver. Un peu à la fois nous nous rapprochions de Milan. J'ai eu un peu le cafard dans l'étape Cortina d'Ampezzo-Trente, parce que pédaler pendant neuf heures sous une douche glacée n'a jamais réjoui personne. La route ressemblait parfois à un énorme savon de Marseille et, ce jour-là, je me suis maudit plus d'une fois de n'avoir pas eu la sagesse de rester chez moi à Limoges, bien au chaud. Mais Dieu est juste et le lendemain je réussis enfin à m'infiltrer dans une échappée. C'était ma première depuis le départ et je me sentais inondé de bonheur. Mais, voilà bien ma veine, c'est le moment que choisit Merckx pour prendre un coup de barre magistral. Gaston Plaud me fit arrêter et je ne lui en veux certes pas. C'était normal. Ce qui m'est arrivé ensuite est assez extraordinaire. En effet j'avais charge d'emmener Merckx et chaque fois que je me retournais il était à cinq mètres derrière, incapable de me suivre. Je finis par mettre les mains en haut, du guidon en touchant les pédales le moins fort possible, mais c'était le même tabac. Le vainqueur de Milan-San Remo, de la Flèche Wallonne et d'autres grandes classiques ne pouvait pas suivre Rabaute. Ça fait un drôle d'effet, je vous le jure. Si les copains avaient pu me voir à ce moment-là... mais sans savoir que Merckx accumulait son retard. C'est vous dire que je n'ai pas chômé en Italie, où il se passe vraiment de drôles de choses entre la fin et le début juin. Ça méritait largement le déplacement et si l'année prochaine Gaston Plaud a encore besoin de moi, eh bien ! ça demandera réflexion... 

 

Chronique d'Antoine Blondin dans le journal L'EQUIPE pendant le Tour 1967 au lendemain de  l'étape de Limoges


LE BLEU D'AUVERGNE CLERMONT-FERRAND.

 

Au départ d'Angers, la gloire de Gimondi, encore plus flamboyante au sortir de sa victoire du Giro, éclaboussait les regards. Felice était le prince-soleil armé en guerre pour tenter la gageure réputée chimérique de passer à son doigt cette seconde bague en forme de boucle qu'est le Tour de France : l'émeraude d'abord, le diamant ensuite révélaient les appétits d'un jeune ténor de la plus haute lignée que la fortune a désigné pour toutes les faveurs. Des compagnons exclusivement à sa dévotion l'entouraient, ajoutant à l'auréole des prestiges le faisceau redoutable des pouvoirs. À l'opposé, il fallait découvrir parmi les cent trente participants le plus obscur d'entre eux en la personne d'Henri Rabaute, dont la moitié des suiveurs ignoraient jusqu'au nom et la quasi-totalité jusqu'au visage. Sa présence en ces lieux, où il figurait au titre d'équipier inconditionnel d'une des formations françaises annexes, eût paru déplacée s'il n'eût précisément lui aussi débarqué du Giro, un Giro qui, dans sa perspective, redevenait tout bonnement le Tour d'Italie, entreprise itinérante à laquelle il avait été convié à la dernière minute pour boucher un trou et qu'on s'émerveillait de lui avoir vu terminer à la 37e place, comme s'il eût couru en se faisant oublier. Pour ce qu'on en savait, on avait un peu l'impression que ce garçon venait de voyager en première avec un billet de seconde et qu'il n'irait pas loin s'il essayait de recommencer son coup. Cet homme me fascinait qui, peu de semaines auparavant, faisait encore de la bicyclette dans les rangs des amateurs et des indépendants et se trouvait soudain engagé, à son étiage, dans une double aventure qui a fait reculer beaucoup de vieux routiers. Il ne se considérait même pas comme le meilleur de son petit coin du Limousin, où il vivotait gentiment comme représentant en instruments électro-mécaniques, arrondissant ses fins de mois dans des courses locales, dont aucune n'avait jamais dépassé cent cinquante kilomètres. Quand on lui demanda instamment de passer professionnel et de se rendre d'urgence à Milan pour compléter l'équipe Peugeot, le voyage le tenta où il allait enrichir ses horizons, ses expériences, ses souvenirs et il débarqua dans ce fameux raout, muni d'une paire de socquettes, d'une brosse à dents et d'un nom qui ne chantait guère. Là, on lui suggéra le menu qui ne comportait pas moins, Tours d'Italie et de France jumelés, d'une dizaine de milliers de kilomètres à parcourir en un peu plus d'un mois et demi. On connaît la suite, on ne la connaît pas assez, et surtout que Rabaute n'a cessé d'accomplir sur les routes des exploits de plus en plus révélateurs d'une vocation qui touche à la classe. Hier, enfin, ce fut l'explosion que ceux qui ne perdaient pas de vue ce jeune homme de 24 ans au visage avenant espéraient avec une jubilation secrète : sa présence au sommet dans la dernière et la plus redoutée des étapes en ligne. Le compteur de la voiture descend rarement au-dessous de 60 kilomètres à l'heure sur un parcours où les descentes et les bosses, se succèdent en tourniquet à travers un décor grandiose, où le puy de Dôme dresse dans le lointain la permanence d'une menace sans cesse mensurable pour les yeux et les énergies. Là-dessus, six hommes qui ont jailli d'un peloton sous pression, comme un trait de siphon dans le Byrrh cassis, et parmi eux, tenons-nous bien, dialoguant d'une pédale égale, Gimondi et Rabaute, l'étoile et le ver de terre, le lys et le bleuet. Car le bleu ici est un «Bleuet ». Cette confrontation ultime, où les extrêmes se rejoignaient à se toucher et qui se poursuivit presque jusque sur la ligne d'arrivée, bouclait superbement la boucle et plaidait une fois de plus pour un sport où les jeux ne sont jamais faits. Elle portait la morale de la fable cycliste. Sans doute pourra-t-on regretter pour la beauté de la chose que les retours de bâton que l'on sait ne nous aient pas mis en présence d'un Gimondi dans la peau d'un vainqueur absolu. Saluons d'ailleurs en passant la superbe intégrité du champion italien, la conscience professionnelle, qui l'ont incité à persévérer dans une épreuve où une défaillance passagère lui avait fait perdre toutes ses chances et songeons à tous les campionissimi en forme de cantatrices qui, à sa place, eussent tout laissé tomber. Et puis disons-nous qu'il a trouvé la récompense de cette scrupuleuse obstination en redevenant hier un superchampion dans son meilleur registre et que cette étape, qui a vu Henri Rabaute.

 

Interview de R. Chapatte d'Henri Rabaute au sommet - Unknown Artist
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Echos du tour

Les milliers de limougeauds, massés sur la vaste esplanade du Champ de juillet ont fait uin véritable triomphe à Dalida, qui était jeudi soir la vedette du spectacle du Tour de France. A noter que le spectacle débuta à 21h20 au lieu de 20h30, péripétie vite oubliée et compensée par l'excellente volubilité du présentateur Harold Kay et du comique SIM.

Dalida pendant son tour de chant.

Des instantanés de l'immense foule présente pendant le spectacle.

La foule était aussi présente sur les bords de route, encore plus présente en raison de la présence de nos compatriotes.

La caravane ne manquait pas non plus d'intérêt comme à chaque passage du Tour avec en particuliers ESSO et le Coq Sportif. 

Il règne une bonne ambiance à la table de l'équipe de France après la victoire de Jean Stablinki et surtout la conservation du maillot jaune à 3 journées de la fin du tour. Jean Stablinski a d'ailleurs offert le bouquet du vainqueur à Gisèle Poulidor.

A gauche:

Lucien Aimar avec Roger Pingeon et Raymond Poulidor lui faisant face

 

A droite:

Raymond Poulidor reçoit la visite du colonel Perrier en compagnie de son coéquipier André Foucher

Raymond Poulidor entre ses deux coéquipiers de l'équipe de France, Jean-Pierre Genet et André Foucher, tous deux appartenant comme Raymond au groupe Mercier.

Un peu de vin ne fait de mal à personne semble dire le père Foucher

Nos compatriotes, sur ce tour, peuvent nourrir quelques regrets de ne pas obtenir de meilleurs résultats:

Pour Poulidor, sa défaillance au Ballon d'Alsace ainsi que la prise de pouvoir de son coéquipier Pingeon ruinèrent tous ses espoirs de victoire d'étape et final. Grand seigneur, Poulidor se conforta dans un rôle d'équipier loyal, respectant la course d'équipe, chose rarissime par rapport à son statut dans le peloton.

Pour Rabaute, une chute générale le blessa au genou et sur le bas des reins et ne lui permit pas d'exprimer tout son potentiel dans les Alpes. De plus, il dut aussi se résoudre à effectuer une course d'équipe afin de privilégier la place au classement général de son équipier Désiré Letort.

En résumé, toute la compléxité du sport cycliste, à la fois individuel et collectif, une histoire d'hommes...

 

 

De gauche à droite:

Zimmermann, Samyn, Raymond, Rabaute, Milliot, Letort, Izier, Ignolin, Etter, Chappe et le ds Gaston Plaud

de gauche à droite:

Stablinski, Riotte, Poulidor, Pingeon, Novak,Lemetayer, Genet, Foucher, Delberghe, Aimar et le ds Marcel Bidot

Le tour de France est le moment propice pour préparer la tournée des critériums mais aussi aux critériums d'annoncer leur programme afin d'attirer le maximum de public pour voir de près ses coureurs favoris

Henri Rabaute, Louis Perrier, Jean Segurel

Henri Rabaute, "Riton" pour les intimes, en discussion avec le célèbre accordéoniste Jean Ségurel, organisateur du Bol d'Or des Monédières, sous le regard du colonel Louis Perrier.

 

Poulidor et Rabaute annoncés au Critérium d'Oradour sur Glane

Le Tour à Limoges, c'est fini mais avant le départ toujours la même disponibilité de nos champions.

Rabaute ou l'apprentissage de la notoriété et des sollicitations

En compagnie de MM Paillet, Jammet, Perrier (président du comité du Limousin) et Fretz (concessionaire Peugeot)

Roger Pingeon, Martial Bonnat
Martial Bonnat, Felice Gimondi

Le très clairvoyant et sympathique journaliste du quotidien L'Echo du Centre Martial Bonnat en compagnie du champion italien Felice Gimondi, vainqueur au Puy de Dôme et du futur vainqueur du Tour, le français Roger Pingeon.

 

Le peloton pendant le départ fictif avenue de la Gare.

L'arrivée de nos 2 locaux au sommet du Puy de Dôme

2ème RABAUTE 4ème POULIDOR

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